une dernière requête

Dantes entra dans le bureau du directeur adjoint et le salua rapidement avant de pauser ses deux mains sur son bureau et de prendre la parole.

"Tu connais mes intentions, Dargor, seigneur de Lagora. Mon ennemi est tombé, mais la couronne de mon royaume attend toujours son héritier légitime. Je n'ai plus rien à faire en ces lieux aussi, et tu en as conscience. Je repars en conquête, afin de reprendre le trône qui m'a été volé. La citadelle d'argent attend son roi depuis de trop longues années. Il est temps."

Le guerrier marqua une courte pause. Il marcha silencieusement de long en large puis reprit :

"Mais une croisade ne s'organise pas au hasard. J'ai besoin d'argent. De beaucoup d'argent. En ce jour, je demande un geste de ta part, en échange des loyaux services que je t'ai accordé jadis. Tu me dois bien cela Dargor ! Combien de guerre j'ai gagné en ton nom ? Combien d'armée j'ai repoussé à la tête du Dragon Blanc ? Et je n'ai jamais eu droit qu'à ta gratitude. "

Dargor écouta la requête de son ancien champion sans émettre la moindre objection. Le regard froid pausé sur le guerrier, il attendit la fin de son discours pour rétorquer, d'une voix glacée :

"Ne te méprends pas Dantes. La gratitude des elfes, ça ne se refuse pas ! Lorsque j'ai fait de toi le champion de Lagora, je voyais en ta personne un homme juste et droit. Tu n'as rien perdu de ton charisme, et tes talents l'arme en main demeurent intacts. Tu mènes toujours tes hommes avec une discipline de fer comme tu as participé à la victoire finale lors de la grande bataille. Mais à l'époque, tu servais un idéal plus louable que celui d'assouvir tes propres désirs."

"Tu n'as pas idée de la façon dont le Dantes qui se trouve face à moi me déçois. Tu n'as plus rien du prince que j'ai connu. Mais tu as raison. J'ai conscience que ta décision est irrévocable. Alors je te propose quelque chose, à toi et aux autres. Car je ne te suis pas plus redevable qu'envers mes élèves. Retrouve-moi dans la salle des héros à venir. Et si cela ne te conviens pas, alors va au diable. Car tu n'es pas en mesure de discuter avec moi."