Mort.
Le désert s'étend au delà des limites du regard d'un homme. La chaleur de l'astre solaire s'abat avec rage sur son corps meurtri. Il voudrait le défier. Il retombe, marionnette impuissante pris dans la toile d'une réalité trop violente pour qu'il ne la supporte. Le regard sans vie, la réalité plane au dessus de sa carcasse sans que le temps n'ai la moindre emprise sur celui qui fut.
Douleur.
Celui qui est ! Il vit. Dans un effort qui lui arrache les larmes, il se retourne. Plisse les yeux.
Lumière. Il vit.
Alors seulement, le jour s'impose à son esprit. Il vit. Souffrance. Le douloureux souvenir de la lame qui lui arrache les tripes. Un éclat doré. Reflet tranchant qui pénètre son coeur. L'homme voudrait hurler. Il n'en a pas la force.
Défaite. Humiliation.
La rage lui insuffle la force de gémir.
Il vit.
Ses yeux son grand ouverts. Le soleil est noir. Noir comme son regard brulant de fièvre et de détresse. Noir comme son regard brulant de haine.
Lève-toi, lui dicte sa conscience.
Haine. Rage impuissante.
Tentative infructeuse. Il retombe lourdement sur la roche froide et sans vie.
Lève-toi. L'homme se redresse. Lève-toi, et va tuer le fou qui a cru vaincre Dantes.
Le guerrier fait face à l'immensité d'un paysage sans vie - reflet morose d'un passé dont il refuse l'absurdité. Il fait face aux étendue sauvages des plaines des Monts Irréels. Ses poings sont serrés. Et son coeur crie vengeance.