nostalgie

Après la bataille mené à bien contre les gobelins, Dantes se sentait las. Il devait se rendre à l'évidence, il s'ennuyait ! Pourtant, l'école était un endroit rêvé, mais il avait soif de liberté. Il s'installa confortablement dans un large fauteuil en cuir et laissa ses souvenirs vagabonder à leur gré. Il repensait avec nostalgie à la bataille de Lagora. Il ne se sentait vraiment bien que l'arme en main, mais s'en attristait. Car les guerres ravageaient des villes, ne laissant derrières elles que ruines et destruction. Comment pouvait-il aimer cela ? Il se dégouttait.

"Ah... je donnerais n'importe quoi pour revoir mes Terres !"

Il avait prononcé ces paroles à voix haute mais à nouveau, ses pensées se firent plus noires. Jusqu'à maintenant, il devait reconnaître que la fortune lui avait sourri : après tout, il était le champion de Dargor ! Un honneur que de nombreux hommes s'arracheraient à n'importe quel prix. Mais lui ? Qu'y avait-il gagné ? Toute les conquêtes qu'il menait ne profitaient qu'à son souverain. Il ne possédait rien.

Résolument de mauvaise humeur, Dantes espérait la venu d'un ami pour se changer les idées...

Dantes répondit sur un ton monocorde, sans le moindre entraint et sans même relever la tête.

"Oui, bien songeur... Bien songeur."

Il laissa passer un long silence avant de reprendre, les yeux toujours dans le vague.

"Dis-moi Kazumi, t'est-il jamais arrivé de prendre une décision qui s'est avérée par la suite une bien mauvaise idée ? Mais que cette même décision, irrévocable, ait des conséquences influençant directement ton existance ?"

Il releva la tête et fixa son interlocuteur. Puis d'un geste de la main, il sembla balayer ses paroles.

"Curieux comme les idées sont changeantes. Un jour, le monde est beau, et le lendemain il paraît plus morne qu'une nuit glacée en plein hiver. Mais je m'évade, ne prends pas ce monceau de bêtises trop au sérieux..."

A la question de Dantes ,il se mit à réfléchir . Durant sa courte éxistence il avait du prendre nombres de décisions ,pas toutes très judicieuses et même si celà avait pu l'avoir mis dans de sales états ,il n'avait jamais regretté aucune de ses décisions .

"celà m'est arrivé par deux fois ,des situations irrévocables promettant ma mort , mais tu vois ,je suis encore bien vivant et je te parle . Peut importe les choix qui s'offre à toi , lorsque tu prend la décisoion qui te parait la plus judicieuse et même s'il n'y a pas de retour en arrière ,même si tu risques de tout perdre ,c'est ton choix . Si c'est toi qui décide , alors il n'y a pas de regret à avoir . Même si celà peut bouleversé ton existence . "

Sachant qu'il allait commencé à faire le philosophe ,il préféra se taire et écouta ce que marmonnait Dantes

"Rien n'est bêtise dans ce que tu dis. Ce qui est beau aujourd'hui peut te paraitre morne le lendemain car tu n'aura pas forcément les même conditions de vies ."

"Oui, tu as raison. Ton esprit est aussi vif que ta lame. Tu es décidément pleins de surprises. Je ne te connais pour ainsi dire pas et pourtant, je m'en vais te dire une chose qui je l'espère, restera entre nous. Car je dois encore réfléchir à cette idée."

"Depuis trop longtemps j'arpente les couloirs de cette école en imaginant le jour où mon rêve se réalisera. Mais plus je reste, et plus je m'attache. Au cours de mon existance, je n'ai jamais compté autant d'amis que dans cette école, à commencer par la directrice Taciturn. Je m'y plais, je prends racine et je m'empâte. Mon avenir s'y dessine, mes idéaux se tarissent et bientôt, je ne serai plus que l'ombre de moi-même. Tout ce pourquoi j'ai oeuvré jusqu'à maintenant serait vain, et je ne peux m'y résigner."

Il fixa son interlocuteur d'un regard grave et reprit la parole :

"Je vais quitter l'école Kazumi. Peut-être pas les Monts Irréels, car la ville offre de nombreuses possibilités toutes prometteuses. Mais le temps où j'y étais élève est révolu. Dantes n'a plu sa place en ces lieux."

Il écouta les paroles de Dantes avec attention . Lui non plus ne le connaissait pas tant que ça . Et il n'était pas au pensionnat depuis assez de temps pour s'y être encore attaché . Bien sur , elle avait une petite place dans son existence , ses memebres aussi mais rien de plus . Un coeur froid sans attachement ,reste un coeur froid .

"Si tu penses que pour toi c'est la meilleure solution , alors part . Enfin ,ce n'est pas un conseil , ni un avis , ce n'est que le reflet de tes paroles . Je suppose qu'il va falloir que tu préviennes Taciturn avant de partir . "

* Je ne le connais pas depuis assez longtemps pour éprouver aucune tristesse à son départ mais j'aurai bien voulu en apprendre un peu plus sur ses mouvements au combat ... même le défier un jour ... ce n'est pas mon but premier ,mais bon , les surprises font partit de la vie ... Ici ,je suis là pour apprendre à me servir de la fine flamme de magie qui brûle en moi . *

Dantes écouta la réponse de Kazumi d'une oreille attentive puis il secoua la tête.

"Oui, je dois prévenir Taciturn... J'irai dans les jours à venir mais d'ici là, n'ébruite pas ce que je viens de te confier. J'aurais aimer mieux te connaître. Qui sait, peut-être même reprendrais-je l'enseignement des combattants ? Quoiqu'il en soit, tant que des élèves comme toi réside en ces lieux, nul doute que l'avenir de l'école est assuré."

Dantes se leva en se repassant le combat qu'avait mené Kazumi face aux gobelins. Un guerrier incroyable ! Il sourrit en son fort intérieur. Même s'il quittait l'école, il reviendrait prendre part aux tournois qui s'y déroulaient régulièrement. Et alors, il saurait...

"ton secret ne sera pas divulgué , sois sans crainte . Moi ausi j'aurai bien aimé apprendre à te connaitre . Enfin , qui c'est si nous ne nous rencontrerons pas un jour dans le futur ... qui c'est ce que l'avenir nous réserve ? ... "

*ce n'est aps sur que si d'autres élèves ' comme moi ' viennent ou restent ,l'avenir de ce pensionnat soit assuré ... enfin ça n'a que peux d'importance .*

Il regarda Dantes se lever mais il n'avait pas l'air de vouloir partir tout de suite .

Dantes tourna en rond un instant puis demanda de nouveau :

"Tu n'aurais pas apperçu Icy par hasard ? Nous devions nous retrouver ici. Je ne sais ce qui l'a retardée, mais elle doit avoir une bonne raison."

Il finit par se rassoir mais n'aimant pas rester sans rien faire, sortit une pièce qu'il fit sauter d'un doigt à l'autre. Il la lança dans les airs mais la manqua lorsque celle-ci retomba. La pièce alla rouler sous l'âtre de la cheminée éteinte et disparut de son champ de vision.

"Décidément, ce n'est pas mon jour. Je crois que je vais aller marcher dans le parc. Si Icy finit par arriver, peux-tu lui dire où me trouver ?"

Icy poussa la porte à l'instant même où Dantes s'apprêtait à partir. Entendant ses dernières paroles, elle s'empressa de lui répondre en souriant :

"Ne t'en fais donc pas pour moi, je sais toujours où te trouver !"

Elle lui fit un clin d'oeil mais elle se rendit bien vite compte que chez son ami, des idées bien sombres l'envahissaient. Elle le connaissait trop pour ne pas se rendre compte que son humeur n'était pas au beau fixe :

"Dis-moi donc ce qui te tracasse Seigneur Dantes ! Veux-tu vraiment aller dans le parc pour me compter tout ça ? Ou bien rester tranquillement ici... Je suis toute à ta disposition !"

Elle l'observa quelques secondes et reprit :

"Au fait, je suis navrée de mon retard, la sollitude me pèse tellement dans ma salle commune que j'y passe mon temps à lire, et je n'ai pas vu l'heure passer... C'est la seule occupation que je puisse trouver, je suis malheureusement seule à Ulukaïm..."

"Oui, allons prendre l'air. La splendeur du parc saura me faire voir cette après-midi sous un autre jour. Du moins j'ose l'espérer !"

Comme un gentleman, il saisit le bras d'Icy et salua Kazumi, lui adressant au passage un clin d'oeil complice. Son secret était entre de bonnes mains !